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Le cri de La Sourde

Le cri de La Sourde

Parution 13 septembre 2017 — Qu’ont en commun Louis-Harmel, le grand-père barbier, et Al Capone, le Cordonnier-pas-de-pattes, Phirin l’infirme, La Pipi, La Pouette et La Sourde ? Comment encore la mère de l’auteure, née à Girouxville, dans l’Ouest canadien, s’est-elle retrouvée à grandir en sol surlilois ? Le cri de La Sourde se tisse au rythme des marées, dans le grondement sourd des silences et des non-dits. Dans ce récit campé en Matanie, écrit quelque temps avant le décès de sa mère, l’auteure tente de sauver de l’oubli des parcelles de mémoire.

 

LE RÉSUMÉ
Le cri de La Sourde et autres marées s’articule autour d’une poignée de personnages singuliers qui habitent un petit territoire désolé que tous désignent comme étant « sur l’île ». Le récit s’ouvre sur le vieux Barthélémy, sur le don de présage qu’il possédait et qu’il maudissait, sur sa disparition au temps de la naissance de jumeaux : Angéline, née sourde, et Éluard, doté du même don que le disparu. D’hier à aujourd’hui, le récit traverse plusieurs époques, évoque le naufrage du Longfellow à Petit-Matane, la présence, en mer gaspésienne, de sous-marins allemands, et se façonne à partir de superstitions, de rumeurs, de disparitions et de fragments d’histoires croisées. Entre les moments précédant le décès de sa mère et ses souvenirs d’enfance vécus chez les grands-parents, l’auteure relate un pan de l’histoire des Surlilois qu’elle teinte d’une part de mystère qui transforme le passé le plus anodin en une sorte de fable lointaine.

 

L’EXTRAIT
Fille, ta mère n’a pas attendu les hautes mers. Elle est morte quelques semaines avant. Tu aurais voulu qu’elle te parle de la Matanie. Du territoire où elle a grandi. De ses habitants aux surnoms étranges. De Phirin, l’homme fort de la baie, des Thibodeau, de La Sourde, de La Pipi, du Cordonnier-pas-de-pattes qui faisait émerger sur ses lèvres un sourire énigmatique, quand il lui arrivait de l’évoquer. Tu l’aurais voulue légère et volubile dans le dire et la parlure. Plus légère que les plumes des mouettes voletant autour de toi quand tu jouais sur la grève. Aussi volubile que la mer dans les reflux agités de ses marées. Tu aurais souhaité lui confier que tu l’aimais, la déposer dans l’enchantement des histoires que tu entendais, enfant, quand tu te retrouvais chez ta grand-mère. Mais au sortir de l’hôpital, alors que tu venais de signer les documents attestant son décès, tu t’es retrouvée seule dans la voiture, happée par la réalité. 

Ce soir-là, tu es rentrée le corps rempli de nuages, terrifiée à l’idée que la mémoire dans ses fragments meure elle aussi.

 

L’AUTEURE
Photo_Sylvie Nicolas_NB_HR © SEFSylvie Nicolas a publié près d’une trentaine de titres, dont une quinzaine pour la jeunesse. Poète et traductrice littéraire, elle a été deux fois finaliste au Prix du Gouverneur général et était, en 2013, la première lauréate du prix Jean-Noël-Pontbriand, créé par le Printemps des poètes et l’Université Laval. Certains de ses textes ont été traduits en anglais, en espagnol et en coréen.

 

  

Éditions Druide
Collection Écarts
   
Auteure :   Sylvie Nicolas
Lieu de naissance : Québec
Lieu de résidence : Québec
   
Genre : Roman
Pages : 152 pages (à confirmer)
Prix : 17,95 $ (à confirmer)
   
Parution 13 septembre 2017
 
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Communiqué de presseCouverture haute résolutionPhoto de l’auteur  

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